SUR LA ROUTE DE SANTA LUCIA, ÎLE DE GRAN CANARIA.
Pour voir la totalité du reportage photographique en HD je vous invite à visiter mon blog photo dédié aux îles Canaries : www.photocanaria.com
C’est par une belle journée de fin d’été que je décide de visiter la ville de Santa Lucia en passant par les gorges de Tirajana.
Venant du nord de l’île j’emprunte l’autoroute GC-1 que je quitte à Vecindario. Je traverse la ville pour prendre la route GC-65 située au débouché de Barranco del Inciensal. La route n’est pas très large, mais elle est en très bon état. Il fait bon avec une température de 26º et un vent qui commence à souffler de manière suave. Le paysage est typique de la partie sud de l’île avec une plaine rocailleuse, des montagnes arides et une végétation constituée de petits arbustes et de cactus. En hiver ces paysages sont plus verts car la terre est riche en minéraux et les pluies hivernales provoquent la germination des graminées et le développement des herbages. Cette première partie routière monte doucement jusqu’au croisement de La Era Del Cardon, en longeant l’ancienne route du sel jusqu’au carrefour de La Era Del Cardon. Cette ancienne route du sel rejoint Santa Lucia en passant par le lieu-dit El Guriete situé plus au nord. C’est un chemin de randonnée fréquenté.
A ce croisement je tourne à gauche et à peu de distance je stationne dans une petite aire aménagée en bordure de route. Côté ouest se dessine la crête du massif montagneux de Las Carboneras à une altitude moyenne de 800 mètres.
Voici l’un des arbustes très présents dans ce secteur aride, rocailleux avec un bon sol organique. Il s’agit du verode ou kleinia neriifolia de son nom botanique. C’est un arbuste endémique des îles Canaries, parfaitement adapté au climat. Les îles sont balayées par les vents alizés, orientés nord sud qui apportent de l’air humide. En période hivernale l’ensemble de l’île de Gran Canaria est arrosé par les pluies, mais en période estivale seule la partie nord reçoit des précipitations. Le Verode emmagasine l’eau dans ses branches et peut atteindre jusqu’à 1,50 mètre de hauteur. Il pousse à une altitude entre 50 et 1000 mètres. Les feuilles caduques sont disposées à l’extrémité des tiges. Elles apparaissent en début d’automne et tombent en début de saison sèche estivale en laissant une cicatrice sur la tige. La floraison, de couleur ivoire, apparaît à l’extrémité de la tige vers la fin de l’été pour être ensuite remplacée par les feuilles.
Je quitte mon stationnement et poursuis l’ascension en direction du col, situé à une altitude de 500 mètres. Je passe la crête de Las Carboneras et je débouche au dessus des gorges de Barranco de Tirajana. Je longe les gorges. Droit devant, tout au fond du paysage, j’aperçois une partie de la ville de San Bartolomé de Tirajana et le massif montagneux de La Montaña.
Je longe les gorges de Barranco de Tirajana. La route ne présente plus aucun dénivelé et elle suit les caprices de la nature en épousant les reliefs de la pente montagneuse.
De l’autre côté des gorges, sous un ciel bleu, limpide et uniforme se détache la montagne de la Barrera avec le sommet de Garita à 1099 mètres d’altitude.
A 500 mètres dessous la crête montagneuse s’étale un grand plateau en exploitation agricole et les corps d’habitation des propriétaires.
Dans le fond de la vallée s’érige une palmeraie.
J’arrive un plus tard à une grande esplanade où je peux stationner mon véhicule. Je suis au mirador de El Guriete. Je quitte ma voiture pour rejoindre à pied le belvédère. Le chemin est bien aménagé ainsi que la plateforme. Depuis ce lieu d’observation je vois, légèrement à gauche, le piton rocheux de Titana, aplani en son sommet, qui sépare le Barranco de Tirajana et le Barranco de Cuevas Blancas. Plus loin, droit devant le mirador, se dresse un autre piton, très effilé et qui surgit d’une base conique. Il s’agit de la Fortaleza de Ansite. Au pied de la falaise de Ansite se trouvent deux grottes. Un lieu à visiter lors d’une prochaine excursion.
Je me rapproche de la ville de Santa Lucia, qui surplombe une grande plaine où prend naissance le Barranco de Tirajana. L’autre côté de la vallée est bordé par une barre montagneuse composée de deux sommets séparés par un col. Les flancs de la montagne sont recouverts par une forêt de pins canariens. Sur la photo, de gauche à droite ou du sud vers le nord, le sommet de Morro de Las Vacas (1433m alt.), le col de Degollada de Rosiana (1289m alt.) et le sommet de Morros de Pinar (1512m alt.). Vient ensuite la ville de San Bartolomé de Tirajana. Ces montagnes possèdent de nombreux sentiers de randonnée.
La montagne de Morros de Pinar (1512m alt.).
Elle est superbe avec sa forêt de pins canariens. A droite, en contrebas, les bâtiments de l’hôtel rural de San Bartolomé de Tirajana. L’hôtel rural 4 étoiles Las Tirajanas est magnifique et offre une vue grandiose sur la plaine et les montagnes. Il propose un espace SPA. J’ai eu l’occasion de m’y rendre quelques fois et sa cuisine est excellente. Je recommande les grillades que l’on peut savourer dans une grande salle de restauration avec vue panoramique sur les paysages environnants.
Depuis la terrasse du restaurant El Mirador de Santa Lucia j’apprécie la vue sur la plaine du Barranco de Tirajana. Au pied du paysage je découvre le hameau de El Ingenio situé en contrebas de la montagne de Amurga (1129m alt.)
Vue depuis le centre de la ville de Santa Lucia sur les montagnes situées à l’est. Photographie de la barre rocheuse Lomo de los Cardos (1050m alt.) qui fait partie de la réserve naturelle de Los Marteles.
Vue sur le dôme de la nef de la basilique de la ville de Santa Lucia.
Cette excursion m’a permis de découvrir un secteur géographique que je ne connaissais pas. Une journée agréable avec un excellent déjeuner dans le restaurant panoramique situé à la sortie de la ville en direction de San Bartolomé.
© Copyright 2020 Richard SANDER